05/03/2009
Place maintenant aux Etats généraux de l'Outre-mer
Réjouissons-nous de la fin de la grève à la Guadeloupe. Mais ne nous leurrons-pas : la crise est passée, mais il reste le fond. Plus personne n’osera dire qu’il n’y a ni Blancs ni Noirs aux Antilles. Que des citoyens ? Vraiment ?
L'un des enseignements majeurs de la crise guadeloupéenne est que le conflit entre les colons blancs et les esclaves noirs n’ayant jamais été soldé, est encore là, tapis dans l’ombre prêt à ressurgir à tout moment.
Il y a peut-être un espoir: les Etats généraux de l’Outre-mer. C'est une rare occasion d’aborder les vraies questions identitaires et sociales qui se posent aux habitants des DOM: Qui sommes-nous ? Comment transcender notre passé douloureux ? Comment dépasser sans la nier, la fracture mélanique ? Comment instaurer un nouveau modèle économique pour résoudre le chômage massif des jeunes et des moins jeunes, pour améliorer la production locale puis l’exporter ?
La crise s’en va et la tentation sera forte de rester sur le superficiel. Dans ce cas et c'est hélas une certitude, il y aura d’autres crises plus dévastatrices que celle à laquelle nous venons d’assister.
Le volcan qui se tait, grondera à nouveau sans que nul ne sache ou la lave s’arrêtera...
09:51 Écrit par Patrick | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guadeloupe, crise dans l'outre-mer | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Les commentaires sont fermés.